Huiles essentielles en support de l’ostéopathie et kinésithérapie

Les huiles essentielles, parmi leurs nombreuses vertus, peuvent être une aide précieuse pour les douleurs articulaires ou musculaires et donc être utilisées avantageusement en complément de l’ostéopathie ou kinésithérapie.

L’inflammation est une réaction de défense de l’organisme pour aller réparer un tissu lésé ou faire face à une agression. Elle se manifeste séquentiellement tout d’abord par de la chaleur, une rougeur, puis un gonflement et enfin de la douleur.

En allopathie, la douleur selon son degré d’intensité va être prise en charge par des médicaments non opioïdes si la douleur est peu intense (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (qui on le rappelle peuvent entrainer des problèmes digestifs potentiellement graves)…), des opioïdes faibles si la douleur est plus forte (codéine, tramadol…), puis opioïdes forts si la douleur est très intense (morphine…).
A noter que l’on cherche le plus souvent à faire taire le symptôme alors que la douleur a une fonction. Elle est non seulement un signal d’alarme avant la blessure plus sérieuse (oui si ta tendinite te fait mal, c’est signe qu’il faut lever un peu le pied sur ton entrainement sportif !). Et c’est aussi le signe que le corps a enclenché le mécanisme de réparation via l’inflammation.

Les huiles essentielles peuvent donc être une aide précieuse pour ce type de douleurs (on ne parle ici que d’usage local, en massage ou application. De plus certaines pouvant être irritantes, elles sont à utiliser en dilution dans une huile végétale et non pures). Les HE peuvent être :
– antalgiques
– anti-inflammatoires
– calmantes/relaxantes
– anti-hématome
– cicatrisantes

Pour calmer une douleur locale, il est possible d’utiliser l’HE de lavandin (Lavandula burnatii Super), qui a des propriétés calmantes, sédatives et anesthésique locale (présence d’acétate de linalyle, de camphre et de linalol). Attention cependant à la teneur en camphre qui peut être élevée.

lavandin

Pour lutter contre le gonflement d’une articulation, on opte pour l’HE d’Eucalyptus citronné. Le citronellal qu’elle contient (aldéhyde monoterpénique) va inhiber les prostaglandines PGE2, pro-inflammatoires. Elle a aussi une action antalgique et apaisante cutanée. Elle est particulièrement intéressante dans la polyarthrite rhumatoïde par exemple.

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Eucalyptus citronné

La Gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens), très riche en salicylate de méthyle (voisin de l’acide acétylsalicylique qui n’est autre que … notre bonne vieille aspirine !), a des propriétés anti-douleur, anti-inflammatoires et anti-spasmodiques (elles calment donc les contractures musculaires). Elle est l’amie des élongations, déchirures, hématomes et contusions. Attention cependant si la personne a un traitement anticoagulant (effet fluidifiant additionnel).

La Menthe poivrée (Mentha piperita) est un puissant anti-douleur. Elle contient beaucoup de menthol qui va avoir un effet réfrigérant, avec pour effet de calmer la douleur (effet anesthésiant). Elle calme donc les douleurs de type musculaire ou névralgique. Attention par contre aux doses ! Il y a risque d’hypothermie en cas d’usage sur une zone étendue !

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Menthe poivrée

Les douleurs musculaires peuvent être fréquentes, tant chez les personnes qui font beaucoup de sport, que celles qui sont inactives (mauvaise posture, etc…) : courbatures, crampes, contractures, élongations, déchirures musculaires, lumbago, torticolis…

  • Pour les crampes : HE de lavandin, Gaulthérie couchée ou Ylang ylang.
  • Pour les courbatures : HE de Gaulthérie couchée, de Menthe poivrée ou de Romarin à 1.8 cinéol.
  • Pour l’élongation (attention le repos est également impératif) : HE d’Eucalyptus citronné, d’Hélichryse ou de Gaulthérie couchée.
  • Pour la déchirure (repos de même impératif, les fibres musculaires étant lésées) : HE de Gaulthérie couchée, de Menthe poivrée, ou d’Eucalyptus citronné.

Au-delà de ces désagréments qui peuvent être temporaires, il y a les phénomènes qui deviennent chroniques, avec par exemple l’arthrite (surtout inflammatoire) ou l’arthrose (dégénerescence du cartilage, qui va également s’accompagner d’un phénomène inflammatoire au niveau de l’articulation).

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Pour l’arthrite, on peut tirer des bénéfices des HE d’Eucalyptus citronné, gaulthérie couchée, Hélichryse italienne, Laurier noble, romarin à camphre ou lavandin.
Pour l’arthrose, on opte pour l’Hélichryse italienne, le Laurier noble, la Menthe poivrée ou l’Eucalyptus citronné.

Concernant l’huile pour dilution, on pense souvent à des huiles comme celle d’amande douce, relativement neutre, ou l’huile de jojoba, idéale pour le massage car pénétrant facilement la peau. Cependant l’huile de calophylle gagne à être connue car elle a aussi des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques. Elle est donc particulièrement indiquée en cas d’importantes sollicitations musculaires, tendineuses et articulaires (votre amie avant un semi ou un marathon ?!)
Cependant il existe une mise en garde pour les personnes sous traitement anti-coagulant en raison de sa teneur en polyphénols (effet fluidifiant additionnel).

Certaines de ces informations sont issues de l’une des conférences du congrès Phytarom Grasse 2017. 

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