Faire son macérat huileux de calendula

Vous connaissez sans aucun doute cette fleur, peut-être en avez-vous-même dans votre jardin, ou celui de vos parents, grands-parents. De son petit nom latin Calendula officinalis, mais on la connaît d’avantage sous le nom de Souci. Et bien cette fleur recèle des trésors cachés (dire que je n’aimais pas du tout cette fleur quand j’étais petite…).

On la surnomme plus poétiquement « la fiancée du soleil » car sa fleur a la particularité de s’ouvrir et se fermer selon les mouvements du soleil : le matin et en fin de journée par exemple, vous la trouverez le plus souvent avec les pétales refermés, alors qu’elle s’épanouit pleinement en milieu de journée.

C’est une plante peu exigeante, qui pousse facilement et n’a pas besoin d’être resemée d’une année à l’autre. Elle fleurit une à deux fois par an. Ses fleurs sont d’un orange soutenu mais peuvent se décliner dans des versions plus pâles. Elle n’a pas d’odeur particulière, sauf si on la froisse.

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De nombreuses propriétés

Le calendula est surtout utilisé par voie externe (baumes, pommades, crèmes, macérats huileux…), un peu moins par voie interne (infusions, teinture mère).

J’ai redécouvert le calendula il y a quelques années notamment pour ses vertus cicatrisantes merveilleuses. Mais son usage remonte au Moyen Age où il était déjà reconnu pour ses vertus dans les maladies de peau.

Parmi ses nombreuses propriétés en usage externe :

  • Il est apaisant, régénérant et antioxydant : il est donc intéressant sur les brûlures superficielles, les coups de soleil…
  • Il a des propriétés astringentes (c’est-à-dire qu’il resserre et assèche les tissus, favorisant ainsi leur cicatrisation) : idéal pour accélérer la cicatrisation de petites plaies, écorchures, sur les traces récentes d’acné, dans les cas d’eczéma, ou ulcérations de la peau
  • Il est anti-inflammatoire et anti-œdémateux : à appliquer sur les piqûres d’insecte, les hématomes, les coups…
  • Il a aussi des vertus adoucissantes et hydratantes : il fera le bonheur des peaux sèches et atopiques, ou des peaux sensibles.

Jusqu’alors le baume le plus concentré en teinture mère de calendula que j’aie trouvé est celui proposé par les laboratoires Boiron (et qui ne coûte que quelques euros en pharmacie !)

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Ses usages par voie interne (tisane ou teinture mère) sont moins connus (et ne doivent pas être prolongés au-delà de 2 semaines sauf avis d’un médecin ou spécialiste). La plante est utilisée notamment pour ses propriétés antispasmodiques et régulatrices des troubles menstruels. Pas d’utilisation chez la femme enceinte ou allaitante, ni chez les enfants de moins de 6 ans. Pour les dosages, se référer à ce qui est indiqué par le fabricant.

J’ai décidé de tester cette année la réalisation de macérat huileux, ou huile solarisée.

Cela consiste à faire macérer la plante ou les fleurs pendant 2 à 3 semaines dans de l’huile au soleil. Certains composés actifs liposolubles de la plante vont alors se dissoudre dans l’huile, à laquelle ils vont conférer certaines des propriétés de la plante d’origine. L’intérêt des huiles (que l’on peut varier) est qu’elles vont apporter à la peau des acides gras dont nous avons besoin, ainsi que des vitamines liposolubles (A, D, E…) qui ont également des propriétés intéressantes.

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Fleurs de calendula au séchoir

Et alors comment procède-t-on ?

On fait macérer les fleurs dans un bocal transparent dans de l’huile (on remplit un récipient propre aux ¾ avec des fleurs et on ajoute l’huile ou le mélange d’huiles choisi de façon à recouvrir les fleurs). On couvre le bocal mais de préférence avec un linge ou papier sulfurisé maintenu par un élastique (pas de couvercle hermétique de façon à ce que l’éventuelle humidité contenue dans les plantes puisse s’évaporer). On place le bocal dans un endroit qui est exposé au soleil une bonne partie de la journée… et on attend 21 jours ! (vérifier tout de même le niveau d’huile le lendemain car certaines plantes absorbent plus ou moins d’huile, les fleurs doivent toujours être recouvertes). Si le soleil est absent certains jours, on recommande de prolonger d’autant la solarisation. Il est préférable de procéder à partir des fleurs sèches. En effet, l’humidité contenue dans les fleurs fraîches risque de compliquer la conservation du mélange qui pourrait mal évoluer.

Concernant le choix des huiles, on les choisira de préférence bio et de première pression à froid pour préserver la qualité de leurs acides gras, en fonction des propriétés propres à l’huile souhaitées. Amande douce, argan, bourrache, jojoba, noisette, sésame… Le choix est vaste.

Une fois la solarisation terminée, il est possible filtrer la préparation à travers un linge propre dans un récipient en verre transparent. Laisser décanter 24 heures. Si vous voyez apparaitre une petite couche au fond du récipient, c’est qu’il restait un peu d’eau dans la préparation. Il y a eu séparation de phases  : l’huile surnage et l’eau est au fond. On récupère alors uniquement la phase huileuse du dessus (attention à ne pas les re-mélanger).  Ajouter de l’huile essentielle de lavandin super (Lavendula hybrida) qui va jouer le rôle de conservateur, à la dose de 0,5% (0,5 ml pour 100 ml d’huile, à savoir 20 gouttes d’huile essentielle pour 100 ml). Le macérat huileux est à conserver dans un endroit frais et à l’abri de la lumière. Il peut se garder pendant 2 ans.

Bilan à la fin de l’été pour mon expérience d’huile au calendula ! 🙂

Alors ? vous allez vous lancer ? 🙂

 

 

 

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