Petits maux de l’été (2) : focus problèmes circulatoires

Suite de la série « Les petits maux de l’été » : on aborde aujourd’hui les problèmes circulatoires, qui peuvent altérer en premier lieu le confort, mais certaines personnes se plaignent également du côté esthétique.

Les troubles circulatoires

On parle ici essentiellement de l’insuffisance veineuse qui touche les membres inférieurs. Celle-ci n’est pas propre à l’été mais est accrue par la chaleur. L’insuffisance veineuse peut se traduire au stade le moins avancé par les jambes lourdes et/ou des petits capillaires dilatés, puis l’apparition de varices. A un stade plus poussé, il peut apparaître de l’œdème (jambes et chevilles gonflées). Sous l’effet de la chaleur, cet œdème peut survenir même chez des personnes n’ayant pas d’autres symptômes comme des varices.

Alors très très brièvement pour rappeler ce qu’est l’insuffisance veineuse :

Les veines, contrairement aux artères, sont équipées de valvules au niveau de leur paroi interne. Lorsque la veine se contracte pour propulser le sang, les valvules s’ouvrent pour le laisser passer. En temps normal, ces valvules empêchent ensuite le sang de refluer en agissant comme un clapet anti-reflux. Parfois ces valvules jouent moins bien leur rôle et le sang reflue en sens inverse. C’est l’insuffisance veineuse avec apparition des symptômes associés (dont l’œdème).

insuff veineuse

Il faut savoir que nous ne sommes pas tous égaux face à l’insuffisance veineuse. Les femmes y sont malheureusement plus sujettes que les hommes (une femme sur deux en souffrirait, merci les hormones !). Notre patrimoine génétique n’y est pas non plus étranger. Si vos parents en souffraient, il est probable que vous n’y échappiez pas non plus (l’inverse est vrai également, ma mère et mes sœurs ont toutes eu des varices, traitées, voire opérées, alors que je n’ai pas eu – jusqu’alors – de problèmes sur ce plan). A noter également que les grossesses peuvent favoriser l’insuffisance veineuse et l’apparition de varices. Dernier facteur contre lequel on peut difficilement lutter : l’âge ! Car avec les années, les veines perdent leur élasticité et le retour veineux est moins bon.

Mais beaucoup d’autres aspects dans notre hygiène de vie peuvent favoriser ce phénomène : le surpoids, la sédentarité (manque d’activité physique), la station debout prolongée (immobile ou piétinement), l’alimentation, le tabac, un déséquilibre hormonal, ou donc, la chaleur (en hiver ce peut aussi être le chauffage par le sol par exemple).

Les bonnes pratiques

Afin d’éviter l’aggravation du phénomène ou la survenue des oedèmes en été, quelques rappels simples :

  • On évite bien sûr d’exposer ses jambes au soleil aux heures les plus chaudes (la chaleur, en dilatant les veines, va encore accentuer le phénomène)
  • On bouge ! la simple marche (au moins ½ heure par jour) limite les stagnations, car les muscles de la jambe, en se contractant, vont contribuer au travail de pompe et favoriser le retour veineux vers le cœur. Si vous pouvez pratiquer une activité physique (non traumatisante) c’est encore mieux : natation, vélo…).
  • On s’auto-masse ou on se fait masser (les mouvements allant toujours de la cheville vers le haut de la cuisse)
  • On se douche les jambes à l’eau froide ou fraîche. Le froid va entraîner une vaso-constriction et donc favoriser le retour veineux.
  • On surélève ses jambes dès que l’on peut (notamment en position allongée).
  • On sait que l’été est aussi la saison des apéros et des barbecues, mais sachez que l’alcool, le café, les plats épicés et le tabac peuvent accentuer le phénomène !

La phytothérapie

Certaines plantes peuvent être d’un grand soutien. Ce, sous différentes formes selon les plantes : infusions, teintures mères, gemmothérapie (extraits de bourgeons),  ou compléments alimentaires (gélules ou ampoules). Ces plantes ont souvent un point commun : leur richesse en antioxydants (flavonoïdes, anthocyanosides, OPC ou tanins…). 

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Cassis, baies et feuilles

Parmi les plus connues :

  • La vigne rouge (Vitis vinifera) : c’est sans doute la plante la plus utilisée pour ses bénéfices sur le système veineux. Elle est veinotonique, diminue la perméabilité de la paroi capillaire, augmente la résistance capillaire, et diminue l’œdème. Elle est souvent associée à d’autres plantes dans les compléments alimentaires.
  • Le cassis (Ribes nigrum) (feuilles et baies) : Il a un effet anti-inflammatoire (action « cortison-like ») et protecteur des parois veineuses, mais aussi un effet fluidifiant sur la circulation sanguine.
  • Le Ginkgo biloba : il a un effet anti-coagulant et améliore la micro-circulation sanguine. Il est aussi veinotonique. Attention, il a des contre-indications : notamment les personnes sous anti-coagulants, hémophiles, devant subir une intervention chirurgicale… etc.
  • Le Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) : c’est un tonique veineux et agit sur les varices (ceux qui ont fait la douloureuse expérience des hémorroïdes le connaissent sans doute !). Il a également un effet décongestionnant (limite l’œdème) et anti-inflammatoire.
  • L’Hamamélis (Hamamelis virginiana) : il augmente la résistance veineuse, a une action vasoconstrictrice, et contribue à lutter contre l’insuffisance veineuse. Il peut aider à prévenir l’apparition de varices.
  • Le mélilot (Mélilotus officinalis) : moins connu, il a une action anti-inflammatoire et anti-oedémateuse (il augmente le tonus du système lymphatique et limite la rétention d’eau). Il diminue également la perméabilité capillaire et améliore la microcirculation. Il convient particulièrement bien aux jambes lourdes ou gonflées.

 

L’aromathérapie

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Genévrier

Côté huiles essentielles, en application topique (en dilution dans une huile végétale) (j’insiste une nouvelle fois sur les précautions d’usage) :

  • Le lentisque pistachier : contre les congestions veineuses et lyphatiques, les varices ou varicosités, les jambes lourdes. Attention peut-être irritante, à diluer obligatoirement.
  • Le romarin à camphre : décongestionnant veineux, jambes lourdes. Attention pas d’utilisation prolongée. Contre-indiquée pendant toute la grossesse et pendant l’allaitement. Elle est aussi interdite en cas d’antécédents de cancer hormono-dépendant ou d’hypertension importante.
  •  Le cyprès de Provence : il active la circulation veineuse et est aussi anti-couperose. Attention cette huile essentielle est interdite pendant la grossesse et l’allaitement. Elle est aussi déconseillée en cas d’antécédents ou risques de cancer hormono-dépendant, ou en cas de mastose ou de fibrome.
  • Le genévrier : il est phlébo-tonique, anti-varices et améliore la circulation sanguine. Cette huile essentielle est interdite pendant le 1er trimestre de grossesse et l’allaitement et déconseillée en cas de maladie rénale.

 

Enfin, hors catégorie, l’huile d’arnica (macérat huileux) en massage : si on la connaît bien pour son côté anti-douleur ou anti-hématome, améliore aussi la circulation du sang. Elle est indiquée pour les jambes lourdes, varices…

A suivre un prochain volet sur les piqures de moustiques ! 🙂

 

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